LA CANTIQUE DE L’APOCALYPSE JOYEUSE
Arto Paasilinna
Éd. Denoël, 2008 (v.o. 1992)
Traduit du finnois par Anne Colin du Terrail
Nous n’en sommes pas au premier récit qui livre le vingt et unième siècle sous un jour apocalyptique. Or Paasilinna fut précoce sur le sujet et fort de son art de la dérision il sut tracer une fin du monde très gai–luron ; nectar rafraichissant, reconnaissons-le ! Ceux d’entre vous qui ont lu son « Lièvre de Vatanen » imagineront aisément la saveur écologique et drolatique de ce Cantique ! Sur son lit de mort un bruleur d’églises invétéré fait de son neveu son principal héritier à la condition qu’il fasse construire sur les terres qu’il lui lègue une église en bois, fidèle aux architectures d’antan. Le neveu prend à cœur le projet et le mènera à bien contre vents et marées. Une communauté s’érige alors, progressivement, autour de cette église fustigée par l’Eglise et les municipalités et naîtra ainsi ce qui deviendra un immense et prospère village des gaulois, coupé du monde et détaché de sa furie.