Elias Khoury, je vous en avais déjà parlé : le « Gabriel Garcia Marquez de l’Orient »… Ce livre-ci est peut-être moins étrange que celui que j’avais lu précédemment (Comme si elle dormait). Néanmoins, à sa manière, il est innovant.
Tous les chapitres (à peu de choses près) commencent par la même phrase « Et voici comment l’histoire a commencé… ». Chapitre après chapitre, cette même histoire se raconte, complétée par fragments, contée par tel ou tel personnage qui apportera un éclairage supplémentaire, un point de vue différent. Les uns et les autres ne se mettront-ils donc jamais d’accord pour reconnaître une seule et unique version de l’histoire ? N’est-il donc pas envisageable que chacun partage sa part de l’histoire avec son voisin, que chacun en échange veuille bien donner du crédit aux paroles du voisin ? Bien, non, Liban oblige, et Orient exige… ! Mais n’est-ce pas vrai de manière universelle ?
Le coffre renferme les secrets ; ce coffre que l’on ne souhaite point ouvrir car trop de mauvaises odeurs s’en échapperaient alors, tant de cadavres accumulés de génération en génération….
Pour en savoir plus sur l’histoire à proprement dite du livre je vous renvoie vers la page de l’éditeur qui détaille plus avant que moi.
LE COFFRE DES SECRETS
Elias Khoury
Traduit de l’arabe (Liban) par Rania Samara
Ed. Actes Sud, 2009