PROCRASTINATION
(Thief of Time)
Terry Pratchett
Éd. Atalante, 2005 (v.o. 2002)
Traduit de l’anglais par Patrick Couton
Très probablement les livres de Terry Pratchett se rangeraient dans une catégorie comique fantastique ; et prolifique il est. Mais au-delà de l’extraordinaire, inconcevable et humoristique, une touche de vérité partiellement mystique et partiellement scientifique fait de ce livre un joli petit bijou.
Comme j’aime le légendaire mythologique et les symbologies, ici je me suis retrouvée parfaitement dans mon élément. Nous avons comme personnages La Mort, La Guerre, La Famine, Le Kaos (ancêtre non apprivoisé du Chaos !), La Pestilence et Le Temps. De surcroît ils ont fait des petits et nos personnages principaux sont la petite-fille de La Mort et le fils du Temps ! Mi-humains, Mi créatures, ils sont accompagnés de personnages tout aussi fabuleux, le moine balayeur qui a 800 ans, le bébé millénaire réincarnation du Seigneur du Monde sans Histoire, et bien d’autres tant amusants et ridicules que magnifiques et horrifiques. Mais voilà qu’une horloge parfaite doit se construire afin de mesurer le temps sans erreur aucune. C’est ainsi que les Auditeurs, créatures de l’invisible, analytiques et infailliblement rationnels, se veulent éteindre cette race humaine si terriblement incompréhensible s’il en est…
Et voilà le cadre qui va permettre à l’auteur de s’exprimer tant sur la vilénie du genre humain que sur l’absurdité qui forme son charme ! Terry Pratchett a reçu nombre de prix, il est classé parmi les écrivains les plus appréciés de ses compatriotes britanniques – il a d’ailleurs été anobli par La Reine – et a annoncé en 2011 qu’il programmait son euthanasie sachant qu’il est atteint d’une forme particulière d’Alzheimer. Je ne sais si je lirai ses autres livres mais j’ai été sincèrement conquise par celui-ci.