J’ai souvent parlé de James McBride récemment dans mes articles pour avoir été très touchée par le personnage, rencontré en Octobre au Brooklyn Book Festival. Je suis très heureuse d’apprendre qu’il aura remporté le NBA Fiction, prestigieux prix Américain pour son livre « The Good Lord Bird » publié par les éditions Riverhead Books/Penguin Group USA.
Je vous laisse jeter un oeil à son initiative de tournée musicale organisée à l’occasion de la présentation de son livre au public, puisqu’il est saxophoniste. N’hésitez pas à parcourir aussi l’article présentant la table ronde où l’écrivain était intervenu au festival de Brooklyn à la rentrée et vous laisser imprégner par la personnalité intrigante de James McBride. Et bien entendu je vous invite à vous remémorer les autres finalistes, tous de fabuleux écrivains.
Parmi les anciens lauréats de ce prix Américain on peut citer Column McCann lauréat 2011 de ce prix et Philip Roth lauréat 1995.
Mais la soirée du National Book Award a également célébré d’autres plumes cette année :
Le NBA de :
- Poésie : Mary Szybist pour « Incarnadine »,
- Jeunesse (Young Adult) : Cynthia Kadohata pour « The Thing About Luck »,
- Essai : George Packer pour « The Unwinding »
Le « Literarian Award for Outstanding Service to the American Literary Community » fut décerné à Maya Angelou, et la « Medal for Distinguished Contribution to American Letters » fut remise à E.L. Doctorow.
Le livre de John McBride se penche sur l’histoire de l’abolitionniste John Brown, figure historique aux États-Unis puisque ses actions furent à l’origine de la guerre civile. Le narrateur du livre est un jeune esclave qui sera capturé lors d’une bataille. Il accompagnera alors l’abolitionniste John Brown dans ses combats déplorables qui contribuèrent pourtant à bannir l’esclavage. Le jeune garçon vivra dans la peau d’une fille, déguisé ainsi dix-sept années durant. Le titre du livre fait référence à l’oiseau mythique qui est si immense qu’à sa vue on reçoit la révélation divine. John Brown, remet une plume, prétendument de cet oiseau, au jeune garçon au début de leur aventure. Mais « pour que le personnage de John Brown soit crédible, il fallait montrer qu’il n’a pas toujours été un bon gars, ni toujours fait de bonnes actions. »
Plutôt qu’un récit historique ou moralisateur l’écrivain a voulu créer de la fluidité dans son texte : « Ce n’est pas un livre prends ton médicament que j’ai écrit là mais plutôt un livre de caricature et de comédie qui est sensé faire rire le lecteur tout en lui apprenant quelque chose ». L’humour et la dérision qui caractérisent le livre ont d’ailleurs encouragé les critiques à le comparer aux écrits de Mark Twain.