Quelqu’un tisse de l’eau (avec des motifs d’arbres
en filigrane). Mais j’ai beau regarder,
je ne vois pas la tisserande,
ni ses mains même, qu’on voudrait toucher
Quand toute la chambre, le métier, la toile,
se sont évaporés,
on devrait discerner des pas dans la terre humide.
Je feuilletais un recueil de poésie de Philippe Jaccottet, Pensées sous les nuages, que l’on venait de m’offrir. J’étais d’humeur enjouée ; je suis tombée sur ce poème. Quelques heures se sont écoulées. Le poème m’accompagnait toujours. J’ai réalisé alors que je connaissais la tisserande! Vous la retrouverez dans l’histoire racontée ici…