« Alors qu'il passait devant le Balmore, la porte du pub s'ouvrit brusquement, et un jeune - cheveux longs, tee-shirt moulant, jean - sortit en courant, traversa directement la rue et enfila Bardowie Street. Il se tenait le visage, du sang coulait entre ses doigts. Il était déjà loin quand McCoy comprit ce qui s'était passé.
Il tira la porte du pub et entra dans la pénombre. Il lui fallut quelques secondes pour s'y habituer, et lorsque ce fut fait, il n'en crut pas ses yeux. »
Sortir des images d’Épinal sur l’Écosse et se plonger dans sa noirceur et ses multiples dimensions urbaines est un des intérêts de ce roman. Les personnages attachants par leur humanité et leurs nuances en est un autre. Mais surtout, nous avons été séduits par l'art avec lequel l'auteur nous montre progressivement comme la frontière séparant les gentils et les méchants, les bons et les mauvais est fine ... un peu plus fine à chaque page qui se tourne puisque tous les personnages sont des enfants du quartier, tout policiers, clochards ou gangsters qu'ils fussent. Pour finir, on admirera la façon de l'auteur pour relier toutes les trames de l'histoire et en faire une seule et même affaire en fin de roman.
MOURIR EN JUIN
(To Die In June)
Alan Parks
Traduit de l'anglais (Écosse) par Olivier Deparis
éd. Rivages 2025 (v.o. 2023)
Cet article a été conçu et rédigé par Yassi Nasseri, fondatrice de Kimamori.