L’Iguane, de Carlo Lucarelli

« Il a détecté ma présence.
Il est immobile et ne respire même pas.
Il ne parle pas.
Le dernier bruit que j'ai entendu a été le froissement de ses vêtements quand il s'est redressé.  »

Il fait toujours bon lire quelque roman policier glaçant durant les longues nuits d'hiver (et les relire sur le sable chaud des vacances estivales). L’Iguane de Carlo Lucarelli s'y prête à merveille. Le lecteur retrouve l'enquêtrice Grazia Negro mais aussi un serial killer, le fameux Iguane, qu'elle seule avait été à même de coincer dans le passé. Haletant, finement tissé, parfaitement ficelé, le thriller de l'écrivain italien tient ses promesses de la première à la dernière page.

La première scène du roman nous porte dans une chambre d'hopital où Grazia Negro accouche de jumeaux. Jeune maman de cette première grossesse tant désirée, elle devra pourtant accepter le tour que prend sa maternité : à peine mis au monde les bébés sont transportés, avec leur maman, et cachés dans une villa éloignée sous surveillance policière sérieuse. Car voilà, L'Iguane vient de s'évader de son lieu de détention, il doit déjà être en chemin pour se venger de celle qui l'a autrefois arrêté. Surtout, toute l'équipe policière est consciente que seule Grazia est capable de retrouver sa trace. A sa demande son ancien compagnon, Simone, les rejoindra ; aveugle aux sens hautement aiguisés il l'avait  accompagnée pas à pas autrefois pour démasquer le serial killer. Et voilà que tous apprennent que le matin même L'Iguane était chez Simone. Suspens et frayeurs sont déployés dès les premières page du livre.

Chacun des personnages du roman a une sensibilité fine et particulièrement développée. Cela fait l'intérêt du livre et explique l'attachement du lecteur pour les enquêteurs, Grazia et Simone. Mais ce serait sans compter les multiples rebondissements et travers inattendus que prendra leur aventure. Le serial killer n'est pas seul, mais alors qui est son double...
Excellent thriller, le roman se dévore et le lecteur ne pourra poser le livre avant de l'avoir terminé.

L'IGUANE
(Léon)
Carlo Lucarelli
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani

éd. Métailié 2025

Cet article a été conçu et rédigé par Yassi Nasseri, fondatrice de Kimamori.

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