Depuis 2006 un événement dédié aux livres se tient chaque année à Brooklyn, dans l’Etat de New York : le Brooklyn Book Festival.
À l’origine ce festival accueillait les écrivains vivant à Brooklyn. Norman Mailer, Truman Capote ou Paul Auster font partie des écrivains connus qui très tôt se sont installés à Brooklyn, bien avant que cette partie de l’Etat de New York ne devienne prisée. Depuis ce district est labellisé en quelque sorte : ceux qui se voient comme futurs écrivains s’évertuent à prendre des cours d’écriture dans un cursus réputé ET s’installent à Brooklyn ! Mais, pour en revenir au Festival de Livres de Brooklyn, notons qu’il s’est élargi désormais aux écrivains de toutes origines et donne ainsi la parole à tous les auteurs qu’ils soient Américains ou non. J’ai passé la journée de dimanche, le 22 septembre dernier, à ce festival. Je m’y rendais pour la première fois, et j’avoue que je n’ai qu’un souhait désormais, y retourner tous les ans.
L’événement est organisé de telle sorte que les stands de livres, estrades et tentes sont installés sur la place centrale. Les bâtiments historiques, municipaux et universitaires alentour hébergent les conférences et débats d’écrivains. Aucun slogan ni logo ne vient distraire l’oeil de l’arpenteur dans les multiples allées de stands et l’on se laisse happer simplement par l’attrait des livres présentés, ou le regard pétillant de malice d’un écrivain venu présenter son livre auto-publié. J’ai eu beaucoup de bonheur à faire la rencontre de livres et d’éditeurs merveilleux, qui m’étaient inconnus jusqu’alors. J’ai été également très agréablement surprise par la qualité des échanges que j’ai pu avoir avec les hommes et les femmes jeunes ou moins jeunes qui tenaient les stands. Mon ébahissement s’exprimant surtout face à ces adolescents et jeunes étudiants qui tenaient les stands d’éditeurs réputés. Ils avaient lu la totalité des livres présentés, et m’en parlaient avec un tel enthousiasme, une telle finesse que cela seul aurait suffi à faire mon bonheur en cette belle journée ensoleillée.
Bien entendu j’ai tenté de profiter autant que possible de la présence des écrivains et des débats qui étaient organisés. Ah comme j’aurais aimé me démultiplier afin de pouvoir assister à deux ou trois conférences simultanément. Je n’ai pas pu, par exemple, suivre les débats réunissant Paul Harding, Karen Russel ou Jonathan Dee que j’avais tant aimé lire cette année. Je n’ai pas pu entendre les écrivains débattre de sujets intrigants tels que « les villes et leurs fantômes », « objets trouvés : le voyage qui commence dans notre intérieur », « l’art de conter des histoires, lesquelles de nos histoires sont-elles essentielles ? », « le fantastique et l’étrange », « Hommes qui ont existé, histoires imaginaires »…
Néanmoins j’ai pu écouter d’autres écrivains chers à mon cœur, me laisser surprendre et charmer par bien des écrivains, connus pour certains, découverts pour d’autres. Je vous parlerai demain de ces conférences auxquelles j’ai assisté et où j’ai pu me laisser ravir, notamment par Rachel Kushner, James McBride, Colum McCann, Claire Messud, l’écrivain Colombien Juan Gabriel Vásquez, l’écrivaine Sri-lankaise Ru Freeman ou l’écrivain Irakien Sinan Antoon.
Je vous invite à lire aussi les autres articles de ce blog concernant cet événement :
Vous pourrez également consulter le site officiel du festival ici, et lire l’article du magazine anglais Guardian sur Brooklyn et les écrivains ici. Les photos ci-dessus proviennent de la page facebook du Brooklyn Book Festival.