Signalons que cet écrit a été adapté en bande dessinée, et traduit récemment sous cette nouvelle forme en français. L’écrivaine a travaillé avec Jiro Taniguchi, auteur de mangas, pour ce faire et ensemble ils ont produit ces « années douces » mises en image, en deux volumes, publié chez Castermann. Probablement jetterai-je un œil à cette édition et vous en parlerai ; suis assez curieuse, j’avoue, de voir le rendu de cette adaptation. Néanmoins, je réalise qu’en lisant le livre je visualisais déjà sans effort les scènes du livre tel un film se déroulant sous mes yeux.
Conformément à la grande littérature japonaise en l’intemporel et majestueux « Dit du Genji », les chapitres de ce récit, pourraient être lus séparément et indépendamment les uns des autres. Le principe du « Dit du Genji » étant que le lecteur peut mettre fin à sa lecture, à tout moment, parfaitement rassasié et satisfait. Une histoire est contée malgré tout et elle s’offre pleinement à ceux et celles qui mènent leur lecture jusqu’au point final de l’œuvre. Une pointe de mélancolie et de nostalgie se détache des « années douces » pour nous agripper et nous serrer le cœur. En fermant le livre il nous prend l’envie de revenir à la première page pour relire l’ensemble sous ce nouvel éclairage qui ne nous fut transmis que bien tard.
Tsukiko croise un de ses anciens maîtres d’école au bar où elle s’arrête souvent pour boire un verre et grignoter un petit quelque chose. Progressivement un échange se met en place entre eux et promenades et visites s’organisent pour les réunir, un jour au musée, le lendemain en forêt pour aller aux champignons…
Je vous conseille aussi les autre romans de Hiromi Kawakami, dont La brocante Nakano et Le temps qui va, le temps qui vient.
LES ANNÉES DOUCES
Hiromi Kawakami
Ed. Philippe Piquier, 2003 (v.o. 2001)
Traduit du japonais par Elisabeth Suetsugu
Finaliste Man Asian Literary Prize 2013