L’INAPERÇU
Sylvie Germain
Éd. Albin Michel, 2008
Sylvie Germain avait écrit Magnus en 2005. « L’inaperçu » n’est peut-être pas aussi saisissant que Magnus, mais j’ai aimé. Pierre Zebreuse, 32 ans, Père Noël des grands-magasins en période de fêtes se laisse prendre en photo avec les quatre enfants de Sabine. Et ce sera le début d’une longue histoire où Pierre deviendra un quasi-membre de la famille. Et pourtant, nul ne s’apercevra réellement de ce qu’apporte sa présence jusqu’au jour où il disparaît de leur vie. Nous ne connaîtrons l’histoire de ce personnage qu’à la toute fin du livre, la narration ayant pris soin, depuis le début de ne s’intéresser qu’aux autres, aux parcours des uns et des autres, leurs secrets, les liens qui les unissent et les mettent en conflit avec eux-mêmes et avec autrui. Le récit se déroule sur une bonne vingtaine d’années, temps minimum nécessaire, probablement, à tout être humain en quête de lui-même, pour atteindre la paix intérieure. Nous parcourrons en quelque sorte le voyage initiatique de ces personnages, chacun livré à lui-même…