La semaine dernière nous avons fait le tour des grands prix littéraires annoncés. Cet article vous parle des autres prix attribués cette semaine. Prix de moindre envergure, peut-être, mais ceux-ci me semblent faire un choix plus délibéré, sortir un peu des sentiers battus...
L'Hiver du mécontentement de Thomas B. Reverdy (Flammarion) s'intéresse à une jeune femme qui joue au théâtre et interprète un rôle dans la pièce Richard III de Shakespeare. L'histoire se passe à Londres en 1979, dans une ville paralysée par les grèves.
Eh oui, il existe un prix du meilleur premier roman. Il prime un roman français et un roman étranger. Il a été fondé en 1977 et le jury est constitué de critiques littéraires.
Les deux lauréats cette année sont Clélia Renucci (Albin Michel) avec "Concours pour le paradis" et la malaisienne Shih-Li Kow pour "La somme de nos folies" (Zulma), traduit de l'anglais par Frédéric Grellier pour le roman étranger. Avec Clélia Renucci nous sommes plongés dans la Venise resplendissante de la Renaissance en 1577. Roman foisonnant autant que documenté il nous emporte dans la genèse et la création d'une toile monumentale qui ornera la Salle du Grand Conseil. Shih-Li Kow de son côté nous peint avec tendresse et profondeur des vies humaines dans la Malaisie d'aujourd'hui.
Le Prix Wepler a été créé en 1998 à l'initiative de la gérante de la librairie des Abesses avec La Fondation La Poste et la Brasserie Wepler. Nous avons cru que le prix allait disparaître l'année dernière, mais non, le voilà qui est toujours là !
Cette année il récompense deux titres des éditions Plon. Le lauréat est "La robe blanche" de Nathalie léger et la mention spéciale est attribuée à "Série noire" de Bernard Schefer.
Nathalie léger nous raconte deux histoires en parallèle, celle de sa mère, et celle d'une artiste italienne. Sur fond de ces deux parcours elle s'interroge sur la possibilité de réparer la vie des autres en endossant leurs douleurs.
Bernard Schefer s'appuie sur une enquête et une documentation approfondie sur l'enlèvement d'un enfant de la famille Peugeot en 1960. Il invoque le pouvoir de l'imaginaire en accueillant le cinéma, la littérature et leurs personnages éternellement vivants.
"L'Arbre monde" de Richard Powers, traduit de l'anglais par Serge Chauvin (Cherche-midi) met en scène une histoire où les personnages principaux sont des arbres.
Cette année j'avoue que ma surprise est grande à la vue du lauréat. Ce roman avait été finaliste de quasiment tous les grands prix littéraires français. Mais il n'en a remporté aucun. Les lycéens viennent-ils le consoler ?!
Frère d'âme de David Diop (Seuil), nous ramène à la Grande Guerre. Le narrateur est un jeune africain, recruté pour cette guerre et qui sera le seul survivant car il est relégué aux dernières lignes du front. Il nous raconte dans un langage naïf son histoire.
Les prix sont nombreux et bien entendu mes articles ne peuvent tout couvrir. Mais il est deux autres prix dont j'aimerais parler, le Prix du Style et les Prix SGDL (société des gens de lettre). Le premier fait son annonce la semaine prochaine, le deuxième a révélé ses lauréats cette semaine. Vous aurez donc un dernier article la semaine prochaine au sujet de ces prix. J'y intégrerai, pour rappel, le prix Le Monde parce que j'aime son lauréat 2018 !
En attendant, vous trouverez tous ces livres ainsi que ceux des prix littéraires anglophones dans La Boutique de Kimamori, mise à jour depuis la semaine dernière. Les lauréats de cette semaine peuvent aussi être commandés ci-dessous.
Prix Interallié
Prix du premier roman
Prix Wepler
Grand Prix de Littérature Américaine
Prix Goncourt des Lycéens